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Petite épistémologie de la créativité - première partie

(Sous-titre provisoire: De la contrainte nécessaire.) Une des choses qui font de l’Homme un être vraiment étonnant est sa capacité à in...

mercredi 23 janvier 2013

Pepe Mujica

Article du 23 janvier 2013

Voici un article sur Pepe Mujica, le président de la simplicité qui défraye, malgré lui, les chroniques du monde occidental.



Jose "Pepe" Mujica, président de la République Orientale de l’Uruguay.

Avez-vous entendu parler de ce président? Affublé de l’épithète « normal », la presse tend à ériger ce président en exemple de ce que François Hollande prétendait incarner : la normalité présidentielle.  On est surpris, par chez nous, de constater que la normalité présidentielle peut être davantage qu’un effet de style démagogique.
Alors qu’entendons-nous sur Pepe.
Depuis que le Courrier international lui a consacré sa Une du mois de novembre 2012, les médias se jettent sur le sujet et reprennent en boucle les mêmes éléments : principalement le passé de Pepe, les mesures prises sous le gouvernement de gauche et enfin, son style « décomplexé » aimerions-nous dire.
Voici quelques liens pour découvrir le personnage et ce qui s’en dit :

Pepe Tupamaro.

Dans les années 60, José Mujica est un des dirigeants des tupamaros, aux côtés d’autres dissidents du parti socialiste, du parti Nacional, d’indépendants ou de syndicalistes. La direction du mouvement est collégiale, ce qui est déjà très rare pour ce genre de mouvements révolutionnaires. Les Tupamaros s’engagent en premier lieu dans la défense des petits paysans. Le nom Tupamaros vient de Tupac Amaru, chef indo-américain qui conduisit une des principales révoltes contre les Espagnols en 1780 dans l’actuel Pérou.
Pour faire court, les Tupamaros défendent l’action plus que les paroles («les paroles divisent et l’action unit ») et leur projet initial, quoique le définir théoriquement ne fût pas une priorité, tournait autour d’une critique de la révolution du prolétariat russe, « soutenant davantage une démocratie populaire pluripartite et une forme d’autogestion ouvrière » pour reprendre les termes de l’article wikipedia sur les Tupamaros[i].
A l’époque, dans les années 60, le paysage politique compte deux partis traditionnels : le parti Blanco (national) et le parti Colorado ; oscillant entre conservatisme et libéralisme. De notre point de vue on considérerait ces deux partis comme étant de droite mais le clivage droite/gauche que l’on entend ne correspond pas nécessairement aux échelles de valeurs idéologiques latino-américaines. Toujours est-il que le pays est pauvre et que les libertés sont bafouées. Inspiré par la révolution cubaine de 1959, les Tupamaros défendent le petit peuple.
 En 1973, les militaires prennent le pouvoir par un coup d’état. Les dirigeants Tupamaros sont en majorité arrêtés par les forces armées. On les considère comme les « otages de la dictature », soumis à l’isolement et aux tortures quotidiennes. La dictature prend fin en 1985.
A la fin des années 80, les Tupamaros se sont intégrés au paysage politique uruguayen.  Ils ont politisé leur action. Tous les mouvements de gauche rassemblés sous une même étiquette, le Frente Amplio (le front large) depuis 1971, accueillent en 1989 le Mouvement de Participation Populaire (le mouvement Tupamaros politisé).
Pepe a donc été membre de ce mouvement guérillero et emprisonné sous la dictature. Il passa 9 années en isolement total. Libéré en 85, il poursuit son engagement au sein du mouvement politisé.
Déterminés à faire changer les choses dans le petit pays qu’est l’Uruguay, les courants de gauche se sont unis, si bien qu’en un peu plus de 10 années, le Frente Amplio est arrivé au pouvoir. Pepe Mujica est le second président élu issu de ce parti.

L’exemple de Pepe

Pepe est le surnom régulier pour tous les José en « Hispanie », comme par exemple Pancha l’est pour Francesca et ainsi de suite pour beaucoup de prénoms.
Au-delà des mesures politiques mises en place sous le gouvernement du front large (droit à l’adoption pour les couples homo, avortement, légalisation des drogues douces) que les médias français soulignent, c’est la personnalité de Pepe qui suscite la curiosité.
Ce monsieur de 77 ans à la figure débonnaire, un bon papi ventru et joufflu, ne mâche pas ses mots. Il refuse d’emménager dans la demeure présidentielle, reverse 90% de son salaire aux œuvres caritatives, vit dans une petite ferme avec sa femme et fait pousser des fleurs. Son seul bien matériel consiste en une vieille et jolie coccinelle bleue. On lit dans les journaux de ce côté de l’Atlantique que Pepe Mujica est un président pauvre, et de citer ses propres dires : « le pauvre, c’est celui qui a besoin de beaucoup ». « Il faut travailler moins pour consommer moins », « Je ne suis pas pauvre, je suis libre »… On insiste sur son refus du port de la cravate et sur sa décomplexion protocolaire.
Ce qui m’étonne, c’est que l’on idéalise ce monsieur. Bien sur, son exemple réchauffe le cœur, on aimerait bien voir chez nous un homme capable de ce genre d’abnégation, d’engagement, de fidélité entre ses dires et sa pratique.  Il y en a plein mais ces hommes là ne sont pas président de la république.
Ca nous change aussi des dépenses somptuaires et scandaleuses que les hommes politiques d’içi et d'ailleurs ont pour habitude de faire une fois au pouvoir.
L’Uruguay est un petit pays de 3 millions d’habitants mais ce n’est pas cela qui explique l’accession de la normalité au pouvoir. C’est davantage le poids des institutions chez nous qui empêche ce genre de phénomènes.
Dans les pays qui sont à l’origine théorique des formes institutionnelles du pouvoir (séparation des pouvoirs législatif, executif et judiciaire, bicamérisme, citoyenneté, codification, constitutionnalisation, etc), les institutions en question se sont ampoulées, se sont systématisées, si bien que les institutions prennent le pas sur les hommes qui les incarnent. Une volonté personnelle pèse peu face au poids psychologique des coutumes. Ce n’est pas le cas ailleurs. Souvent, cette absence de mythification des institutions induit-elle des formes de corruption. Par exemple, en Amérique latine, la séparation des pouvoirs est souvent joliment marquée sur le papier mais nullement respectée dans la pratique. Aussi les hommes politiques sont-ils issus des milieux d’affaires et les lobbies consuméristes dirigent-ils en sous-main la politique du pays au nom d’intérêts pétroliers ou « estadounidenses » (etats-uniens). Mais là nous avons, et c’est effectivement rare pour nous, un exemple différent.
Quand la pratique l’emporte sur la théorie, sur la forme, sur le protocole.
Quand une philosophie humaniste de la simplicité l’emporte sur les milliards d’intérêts contradictoires.
Ca nous demanderait un gros effort de notre côté de l’océan pour dépasser les fausses excuses qui nous retiennent dans notre confortable modèle de société, mais ce n’est pas impossible. On voit d’ailleurs souvent les pays que l’on jugeait émergents nous donner des exemples en matière d’écologie et de développement durable. Ce n’est, à mon humble avis, que le début.

Libertad

Ce qui nous touche chez Pepe, c’est la forme de sagesse qu’il incarne. Sa philosophie pratique de la liberté. Nous concevons ce qu’il définit comme sa liberté comme étant le résultat d’une « renonciation ». Or ça n’en est pas une car on ne renonce pas à ce qu’on ne désire pas. Nous concevons ce qu'il définit comme sa liberté comme étant le résultat d’une forme d’austérité mais ça n’en est pas non plus, car il a tout ce dont il a besoin (sa compagne, un toit sur la tête, un chien, une occupation honorable (les fleurs), et un engagement pour l’esprit (la défense de ses idées). Tout le travail que nous ne voulons pas faire consiste à apprendre à ne plus désirer toutes les autres choses, ces choses matérielles qui nous rassurent parce qu'elles nous possèdent et nous limitent.
Le plus étonnant à nos yeux, je pense, c’est que cet homme est apparemment vacciné contre la « maladie du pouvoir ». Oui, car qui, motivé par les plus belles idées, une fois les clés du coffre-fort en main, - gagnant du loto, président- conserve son idée première ? Qui ne succombe pas à l’effet grisant que procure la détention d’un pouvoir ? Il faut apparemment avoir traversé les plus dures épreuves de la vie, médité longtemps, pour percevoir le sens de la vie autrement que comme un profit égoïste.




Il faudrait creuser davantage pour connaître la réalité économique du pays. J’ai noté cependant que l’éducation était une priorité (ce qui est une bonne chose car l’éducation est fondamentale).
Autre petite question : concernant la citoyenneté. La citoyenneté peut être perdue pour toute personne jugée inapte physiquement et mentalement. La citoyenneté étant composée du devoir de vote (obligatoire) et de son pendant en droit. Il faut creuser la question du traitement politique et social des « décitoyennisés », en gardant bien à l’esprit que « citoyenneté » chez nous ne recouvre pas forcément la même réalité que « citoyenneté » là-bas.


vendredi 18 janvier 2013

Draguer dans un bar en toute élégance...

Hey! En fouillant dans mes anciens textes, je suis tombé sur ce petit article que j'ai écrit il y a quelques années...


Draguer dans un bar en toute élégance:


Il est 19h, vous sortez du bureau et vous auriez bien envie de faire un petit détour improvisé avant de rentrer chez vous. Se détendre un instant dans un petit bar branché. Cela tombe bien, votre collègue Julie vous a justement parlé de ce petit endroit sympa... Pas besoin d'être toujours accompagnée pour profiter d'une bonne ambiance et d'un petit cocktail. C'est même l'occasion de faire quelques rencontres grâce à un jeu de séduction subtil.
Voici quelques astuces qui vous permettront de jouer de votre charme en toute élégance.

Même si les clichés ont bien souvent la vie dure, une femme seule dans un bar ne dégage pas forcément l'image d'une personne qui cherche quelqu'un pour combler une solitude habituelle devenue trop pesante. Non, au contraire, à partir du moment où l'on franchit avec assurance le seuil de l'établissement, que l'on va s'asseoir avec naturel au comptoir ou à une table proche de ce dernier, que l'on sort consciencieusement son agenda ou son magazine et que l'on se met à l'aise tout simplement, on ne dégage rien d'autre que l'image d'une femme active qui jouit de sa précieuse liberté.

Bien souvent le serveur ou le barman viendra échanger quelques mots comme le veut la profession, et c'est toujours une bonne chose que de sympathiser avec ce dernier. Le draguer est nettement moins recommandé...

Autre phénomène courant, l'approche d'un individu de sexe masculin qui sans aucune subtilité viendra vous déconcentrer dans la lourde tâche de la lecture de la carte des cocktails. Avec politesse et diplomatie il s'agira de lui faire comprendre que l'on n'a besoin de rien ni de personne.

Ces petites interactions sont souvent propices à créer, par un jeu de regards amusés, une complicité avec une table voisine lorsque son ou ses occupants observent avec quelle simplicité vous revendiquez votre petit moment de tranquillité. Elles font un excellent alibi pour jeter un coup d'œil sur l'ensemble du public - comme pour anticiper les attaques des potentiels enquiquineurs ou cibler les individus qui suscitent un intérêt .Un échange de regards suffit.

Ensuite, il existe deux stratégies de drague qui sont chacune fonction de votre personnalité.
Une manière frontale : se lever et aller voir l'intéressé comme un homme viendrait vous voir et lui dire sans détour que son charme vous a touchée. C'est une démarche qui a son élégance mais dont l'efficacité n'est pas garantie. Les hommes sont encore très souvent décontenancés par les femmes qui font montre d'une assurance décomplexée.

L'autre manière est, dirons-nous, plus féminine puisqu'elle fait appel à un soupçon de manipulation : il s'agit de créer autour de soi les conditions qui amèneront l'homme intéressant à s'approcher. Un cocktail de mystère, d'assurance, de naturel, ne pas prêter trop d'attention à ce qui se passe alentour comme le ferait une tête chercheuse, être simplement bien avec soi-même, repousser les malvenus et accepter le bienvenu lorsqu'il se présentera - s'il se présente...

Le meilleur moyen de draguer est de ne pas chercher à draguer. Avant même d'entrer dans le bar, l'idée de repartir seule doit être acceptée ! On peut en toute légitimité jouer de ses charmes auprès de la gent masculine, avec subtilité et élégance, mais cela ne doit jamais se faire au détriment du respect que l'on doit à sa propre personne. Rien n'est plus attirant qu'une femme libre qui s'assume, qui sait ce qu'elle veut ou qui en donne l'air...

Shantée bellefleur a son ".com"

Retrouvez tout les articles du blog sur le site www.shantee-bellefleur.com.

Un peu plus organisé, je vous propose de me suivre dans mes réflexions sur le site. Toutes aide et contribution sont bienvenues, ainsi que commentaires, avis et remarques personnelles pour faire avancer le schmilblick :)

Clic et c'est parti.

jeudi 17 janvier 2013

Hans et Sophie Scholl - morceaux choisis

Je lisais récemment les "Lettres et carnets" de Hans et Sophie Scholl, ces jeunes frère et soeur allemands exécutés le 22 février 1943 pour avoir élaboré et distribué 6 tracts du réseau de résistance "la Rose Blanche". Lui avait 25 ans et elle 22. J'en suis à la moitié du bouquin et dès les premières lignes, j'ai eu l'impression de retrouver Anne Franck. J'avais lu le journal d'Anne Franck au collège, comme beaucoup j'imagine, et j'avais été très marquée par cette lecture. J'ai gardé le livre à côté de moi plusieurs mois après l'avoir terminé, posé sur mon bureau ou par terre près du lit, jusqu'à ce qu'il soit digéré je pense. Je ne pouvais pas me séparer du bouquin parce que je ne voulais pas l'oublier. Son journal m'avait énormément apporté à l'époque. Anne était devenue ma copine et je pensais très souvent à elle. 
Loin d'être glauque ou douloureuse, c'est une lecture pleine de fraîcheur, de dynamisme et d'enthousiasme. Malgré l'adversité et l'horreur de l'époque.


Je propose içi quelques passages des Lettres et Carnets des jeunes Scholl. Je les ai choisi principalement pour leur rapport à la nature, omniprésente dans leur réflexion alors que le pays entre en guerre. 


Sophie à sa soeur Inge, le 8 juillet 1938:

« C’est drôle d’être si petite quand les arbres sont si grands. […]
Je ne dessine pas beaucoup ces temps-ci. Nous apprenons très bien à dessiner à l’école, même si notre professeur est moyenne et encore très jeune.[…] J’aimerai poursuivre comme notre professeur. Je dois cesser de me poser tant de questions. J’apprends, c’est l’essentiel. Le reste viendra tout seul, n’est-ce pas ?Je n’ai pas le sentiment d’une vocation ni rien de tel, mais qui veut devenir un artiste doit être avant toute chose un être humain. De fond en comble. Je vais essayer et travailler sur moi. C’est très dur. Je suis terriblement superficielle … »


Hans à ses parents, le 8 novembre 1938:

« Je suis à nouveau pris par la routine. […]Chaque jour apporte quelque chose de nouveau, […]quand on fait brièvement le point dans sa tête, on comprend qu’on a acquis encore une nouvelle expérience , absorbé une nouvelle image, rencontré de nouvelles créatures – oui, et par-dessus tout la nature, qui fait de nous des gens plus mûrs. »


Hans à ses parents, le 17 avril 1939:

« Si je disais à mes camarades tout ce à quoi je me suis inscrit, ils me traiteraient de fou […] mais ça en vaut vraiment la peine. Savoir, c’est pouvoir. » 

Journal de Hans, septembre 1939:

«Je me suis plongé dans des réflexions sur le rapport de l’homme à la nature, ou mieux : la nature est-elle vraie ? Je dois scruter au fond de moi et essayer d’explorer toutes les causes premières. Voici un an,  je disais à Lisa : à l’automne, la forêt fait étalage de coquetterie parce qu’elle sait qu’elle tendra bientôt ses branches nues et noires dans le ciel glacé de l’hiver. Ce n’est pas vrai : la nature ne connait pas la coquetterie. Ce sont les hommes qui la lui attribuent. Les hommes, qui regardent le monde de leur point de vue et en tirent des conclusions ».

Sophie à son ami Fritz, avril 1940:

« Si tu n’étais pas loin, je t’enverrais des scilles, des anémones, des tussilages, des fleurs de coucou et des violettes. Mais elles ne pourraient que faner. Cueille-t’en quelques unes. […] Je préférerais te raconter des histoires de printemps. Imagine-les toi-même. Sur les bois, les champs et nous deux. Et quoi que tu fasses, ne deviens pas un lieutenant arrogant et indifférent. Pardon ! Mais c’est si facile de devenir insensible, et je crois que ce serait fâcheux. »


Hans à sa sœur Elisabeth, le 29 avril 1940:

« Je ne sais pas ce qu’il adviendra de moi par la suite. Au fond, ça n’a pas grande importance, parce que je suis moi partout où je vais, et que les arbres sont partout en fleurs, et que l’après-midi on peut déjà s’étendre sur l’herbe à l’ombre d’un bouleau. L’environnement n’a pas tant d’importance. Ce qui compte, c’est ce que nous y apportons. »

Sophie à Fritz, le 16 mai 1940:

« Même ici la guerre se remarque parce qu’il ne se passe guère une minute sans que les oreilles soient assaillies par le vrombissement des avions. La pentecôte a été vraiment magnifique, cependant, et c’est vraiment merveilleux que rien ne puisse dévier le cours de la nature. Nous étions couchés dans l’herbe […], la prairie était tout empourprée par les compagnons rouges […], il y avait des centaines d’autres espèces de fleurs et d’herbe qui poussaient dans les près et les forêts. Un oiseau chantait dans l’arbre au-dessus de nous et un autre lui répondait depuis la forêt par la même délicieuse mélodie. […] Pense un peu à autre chose que ton travail. Trouves-tu parfois le temps de lire ? Je voudrais tant que tu survives à cette guerre sans en être la créature. Nous avons tous nos échelles de valeurs en nous, mais nous ne les consultons pas assez souvent. Peut-être parce que ce sont les échelles les plus rudes. »

Sophie à Fritz, le 22 mai 1940:

« Je n’arrive pas à imaginer que deux personnes puissent vivre ensemble lorsqu’elles ont un avis différent sur ces questions, ou du moins sur la manière de le traduire en actes. Il ne faut pas être ambivalent soi-même pour la simple raison que tout le reste l’est, […] sous prétexte que nous sommes nés dans un monde de contradictions, il nous faudrait nous y soumettre. Assez étrangement, cette attitude si peu chrétienne est particulièrement répandue chez ceux qui se disent chrétiens. En ce cas, comment pourrait-on attendre du destin qu’il fasse triompher une cause juste quand si rares sont les gens qui se sacrifient sans broncher à une cause juste ? Existe-t-il encore des gens qui ne se lassent jamais de concentrer totalement leurs pensées et leurs désirs sur un seul objectif ? Ce qui ne veut pas dire que je me rangerai au nombre des cœurs simples au vrai sens du mot. Il ne se passe guère une heure sans qu’une de mes pensées digresse, et très rares sont mes actions qui correspondent à ce que j’estime juste. Je suis souvent si effrayée par mes actions, qui me dominent comme de sombres montagnes, que je ne désire qu’une chose : cesser d’exister, ou devenir un grain de poussière ou un fragment d’écorce. Mais ce désir qui souvent me terrasse est mauvais parce qu’il ne vient que de la lassitude.
C’est mon fort la lassitude. Elle me fait me taire quand je devrais parler. […] Ne me crois pas bonne parce que je suis mauvaise. […] Je voulais te dire des choses gentilles et joyeuses et voici la lettre à laquelle tu as droit. […] Pardonne-moi si cette lettre te paraît embrouillée, mais je ne peux pas toujours me montrer telle que je ne suis pas. »

Sophie à Fritz, le 29 mai 1940:

«  Nous avons vraiment un temps magnifique en ce début d’été. Si j’en avais le temps, j’irai au bord de lIller pour nager, paresser et essayer de ne penser à rien d’autre qu’à la beauté autour de moi. Ce n’est pas facile de s’interdire de penser à la guerre. Même si je ne sais pas grand-chose de la politique et que je n’ai aucune ambition en la matière, j’ai ma petite idée du bien et du mal, parce que ça n’a rien à voir avec la politique et la nationalité. Et j’en pleurerais, de voir combien les gens sont mesquins, même à un haut niveau de responsabilité politique, et trahissent leurs semblables, peut-être pour un avantage personnel. Le courage ne pourrait-il pas passer par là ? […] Je suis parfois tentée de considérer l’humanité comme une maladie de peau de la terre. Mais seulement parfois, quand je suis très lasse, et que des hommes qui sont pires que des bêtes occupent tout mon esprit. Mais tout ce qui importe, au fond, c’est de savoir si nous allons nous en sortir, si nous parvenons à rester nous-mêmes au milieu de la masse, qui ne pense qu’à son profit. Pour qui la fin justifie les moyens. Elle est tellement écrasante, cette masse, et il faut être mauvais pour survivre. »

Sophie à Fritz, le 17 juin 1940:

« Il y a deux roses sur ma table de chevet. Des chapelets de minuscules perles se sont formés sur les tiges et le feuillage qui trempe dans l’eau. Quelle vue pure et belle, quelle froide indifférence il s’en dégage. Dire que ça existe. Que les arbres se contentent de pousser, et les blés et les fleurs, que l’hydrogène et l’oxygène se sont mêlés pour former ces merveilleuses et tièdes gouttelettes d’été. Il arrive que cela s’impose à moi avec une telle force que j’en suis totalement pénétrée et qu’il ne reste plus de place pour une seule pensée. Tout cela existe alors que les hommes se conduisent de manière si inhumaine au sein de la création, comme même les bêtes ne le font pas. »

Sophie à Fritz, le 19 juillet 1940:

« Cet après-midi, j’ai fais deux heures de promenade à bicyclette avec Inge. C’était magnifique, et j’en suis rentrée enrichie. C’est si bon de pouvoir prendre des choses, comme ça, sans priver personne. C’est bon que les forêts et les prairies et les nuages ne changent jamais, contrairement à nous les hommes.[…] Et même quand tu penses que tout a une fin, la lune reparaît dans le ciel la nuit suivante. Et les oiseaux continuent de chanter aussi suavement, empressés, sans s’inquiéter de savoir si ça rime à quelque chose. As-tu remarqué comment ils inclinent leurs petites têtes vers le ciel et chantent avec un abandon complet, et comme leur petite gorge se gonfle ? C’est bon que cela existe toujours. Et tu y as droit toi aussi. Cela suffit à réjouir le cœur, n’est-ce pas ? »

La suite quand j'aurai avancé dans le bouquin!



mercredi 16 janvier 2013

Monnaie! - A venir

A venir, réflexions sur un monde "sans argent", intermédiaire de l'échange, bonheur en grosses coupures, étalon de valeur fiduciaire qui a profondément contribué à pervertir la notion de valeur.
C'est un sujet compliqué parce qu'il faut faire la part des choses entre les idéologies, la pratique sociale et économique ("facilitation" du quotidien au sein d'un ménage: "economia")... Pour ça, un petit détour anthropologique est indispensable et la vidéo sur les Trobriandais que j'ai postée récemment a tout à voir avec ces réflexions.

En gros il s'agit de chercher des réponses à ces questions:

Qu'est-ce que l'argent (intermédiaire)
Quel est le problème aujourd'hui (idéologie?)
Pourquoi (héhé....)
Comment c'était avant ( pas pareil )
Et alors? Qu'est-ce qu'on peut y faire...

Vers l'article "posté récemment" :

Les trobriandais

Tous philosophes


Je réédite mon article du 12 nov.12 et je suis encore assez d'accord avec moi-même ;)


Une grande chorégraphie

Nous sommes devenus des paresseux. Mais comment ne pas le devenir quand nous vivons dans un monde qui nous pousse à l’être. Alors même qu'à l’école on nous enseigne maladroitement à nous ouvrir sur tant de connaissances afin de développer notre esprit critique, une fois devenus adultes nous n’avons guère le choix : il nous faut rentrer dans les cases que notre société a construites pour assurer sa pérennité. Devenir adulte c’est se résigner à trouver sa place dans la grande chorégraphie, bien la suivre pour recueillir les applaudissements de ses pairs. Ainsi, nous ne prêtons plus attention à la musique, nous ne questionnons pas l’ordre des pas de danse ; nous exécutons ce que l’on attend de nous.

Cela fait-il de nous des paresseux pour autant ? Parce qu’ils s’agitent drôlement ces quelques milliards d’êtres humains…  Eh bien oui, nous sommes paresseux, dans une certaine mesure.

Dans la mesure où nous ne nous posons plus de questions. Dans la mesure où nous ne cherchons plus les réponses par nous-mêmes. Toujours empêtrés dans nos contradictions, nous voulons comprendre mais nous n’avons pas le temps. Nous voulons savoir mais nous avons peur de savoir. Nous voulons nous différencier des autres, superficiellement, en étant plus semblables que nos pairs – en exécutant mieux la chorégraphie.

Nous sommes tous semblables et tous différents : tous semblables dans notre condition, tous différents dans ce que nous faisons de ce que nous sommes.

Nous contournons ces contradictions en cherchant des repères et des références autour de nous, dans le passé, dans ce que le temps a valorisé. Peut-être devrions-nous chercher en nous-mêmes ?

La divinisation des penseurs

Les hommes ont une propension incroyable à se jeter à bras ouverts dans la pensée de ceux qui font le travail pour nous. Ainsi Socrate, Jésus, Siddhârta, Aristote, Moïse, Confucius et tant d’autres sont-ils divinisés, « starisés ». Nous avons érigé les fruits de leur réflexion en Vérité, indétrônable, intransigeante, unique, intolérante et intolérable. N’est-il pas inquiétant de voir à quel point nous nous disputons leur parole, comme un petit bout de couverture, trop petit pour tous nous réchauffer, alors que nous pourrions fabriquer d’autres couvertures ?  Produire de la pensée nouvelle.
2000 ans après le Christ, nous avons inventé la physique quantique mais nous sommes encore trop frileux pour remettre en cause la divinité archaïque des fondements de notre pensée judéo-chrétienne.

Ces hommes, ces penseurs, nos semblables, ont ouvert leur esprit, partagé, communiqué ce qu’ils avaient en eux après s’être longuement interrogés sur notre condition. Jamais ils n’ont cherché à ce que leur personne prenne le pas sur leurs idées. Leur ambition n’est autre que la soumission de leurs idées à leurs semblables pour alimenter la pensée humaine. Leur génie ne fait pas de ces hommes des surhommes, encore moins des dieux. Comme cela arrive tous les jours, partout dans le monde et dans tous les domaines, ce sont des hommes qui font très bien ce qu’ils savent faire, des pionniers dans le domaine de l’éveil des consciences.

Nous sommes alors fascinés par leur compétence que les siècles ont amenée jusqu’à nous, confirmant ainsi la profonde valeur heuristique de leur réflexion. Nous ne leur disons pas simplement merci pour l’exemple qu’ils sont, pour l’hommage qu’ils rendent à leur humanité, mais nous les désenchantons en nous mettant à leur genoux, eux qui ne cherchaient qu’à nous élever, nous pervertissons leur pensée en ne cherchant pas à la comprendre, en en faisant un enjeu politique de pouvoir. Tout ce qu’ils nous exhortent à faire, c’est réfléchir, s’ouvrir et être à la hauteur de ce que nous sommes.

L'universalité du bon sens

Nous ne pouvons pas tous être Philosophes et refaire le monde chaque jour. Mais nous pouvons tous faire l’effort de remettre en question des idées, de réfléchir aux raisons qui nous animent, et nous sommes très nombreux à faire déjà ces efforts. C’est ainsi que l’on apprend à se connaître, que l’on découvre ce que l’on veut sincèrement et honnêtement faire de son existence, sans nuire à ses semblables, sans nuire à notre environnement.

Qu'est-ce que la philosophie : l’art de poser les bonnes questions. Certes, mais encore ?

L’effort de se poser les questions les plus simples qui sont aussi fondamentales et commencent souvent par Pourquoi…  La science répond à certaines de ces questions, mais pour le reste que l’on appelle métaphysique, qu’avons-nous ? La foi apparemment, la philosophie sûrement. La philosophie qui nous apprend à gérer l'absence de réponses. 
Se poser des questions, c’est une chose. Trouver des débuts de réflexion en est une autre. L’important dans ce travail, est de chercher à transcender les idiosyncrasies qui gouvernent notre pensée. Pour cela il faut s’intéresser à notre culture, notre système de valeurs, ses origines, son histoire, lire les romans de nos contemporains, de nos ancêtres, les comprendre puis s’en détacher.

Aborder ces questions avec désintérêt individualiste, avec ouverture et enthousiasme, apporte des débuts de réponses. Partout sur notre petite planète, ces réflexions prendront nécessairement des expressions différentes mais seront semblables dans le fond. On peut  découvrir dans les idées profondes qui animaient les plus grands philosophes, une fois gratté le vernis culturel des époques qui les ont vu naître, l’universalité du bon sens.

mardi 15 janvier 2013

Mariage frigide


En ce jour bien triste où une chappe de plomb s'abat sur nos belles intentions, je garde un oeil sur BFMTV et je prête une oreille aux intervenants. Il est très difficile de me retenir je balancer ma belle godasse au travers de mon écran platen pleine gueule de cette Barjot. Elle me paraît tellement inconsciente de ce qu'elle dit, ses arguments sont décousus et malhonnêtes, elle tire des généralités d'exemples particuliers: "j'ai un ami qui est contre l'adoption..." sauf que cet ami qui lui inspire tant d'enthousiasme est un fervent catho qui s'assume à peine en tant qu'homo; elle reconnaît elle-même ne pas connaître de couples lesbiens et se prononce contre le mariage des "gays" sans le préciser. Que des contradictions et aucune réflexion. (cf émission "On n'est pas couchés" du 12.01.13).
Bref, reprenons notre souffle et une gorgée de café, et puis rangeons donc cette godasse qui peut encore servir.

Cette manif rassemble beaucoup de monde derrière autant de motifs différents ( "je manifeste contre le mariage pour tous mais je n'ai rien contre", euh... "je manifeste pour le mariage mais je suis contre l'adoption", euh.. "je n'ai rien contre les pédés et biensûr qu'ils peuvent éduquer des enfants mais je suis contre", euh..." nous aimons les homos et nous ne sommes pas contre le projet de loi, nous manifestons car nous trouvons qu'il n'y a pas eu de vrai débat".....) Bref c'est un vrai fourre-tout surtout prétexte à donner une grande visibilité aux conservateurs, aux gens frileux, fermés, apeurés qui préfèrent se barricader derrière de fausses certitudes plutôt que d'être courageux, ouverts sur les autres, regarder vers l'avant.

Comme je le disais dans un article précédent sur le "mariage contre-nature", le mariage n'est pas naturel mais culturel. D'un point de vue moral et juridique, c'est un élément de contrôle social, une norme qui garanti une harmonie sociale. Idéalement. Mais le sacraliser est hypocrite. L'honnêteté demande de reconnaître que dans les faits, depuis tout temps, les relations homo ont toujours existé. Donc le mariage pour tous- qui est un symbole de reconnaissance de l'amour que se portent mutuellement deux personnes- ne menace rien ni personne.
Ensuite pour compliquer les choses, on a mis dans le package un élément qui relève d'une autre logique: les enfants.

Et là, c'est le bordel. C'est en tout cas ce qu'on pourrait croire. Comme le dit Caroline Fourest: et si on laissait les gens tranquilles? De quel droit allons-nous juger un couple inapte à élever des enfants parce qu'il est homosexuel. Les hétéros sont ils nécessairement de meilleurs parents? Oh c'est clair que non et ces belles idées de "protéger la famille" sont complètement hypocrites quand on voit le nombre de séparations, de recompositions, de tensions entre parents séparés, entre mère et nouvelle belle-mère, demi-frères et soeurs, etc.
C'est la vie.
Beaucoup de gens font des enfants sans se montrer vraiment responsable et les homos n'ont rien à voir la dedans, ce débat se situe ailleurs, dans les raisons - bonnes ou mauvaises - qui poussent un couple à avoir un enfant.

Le débat sur la PMA est à mon avis déplacé et l'avoir accolé à la question de l'adoption et du mariage homosexuel brouille le débat général.

Pour en revenir à notre belle manifestation du jour, j'imagine que dans quelques années, 10, 20 ou 30 ans, un jeune rentrera de l'école et demandera à ses parents:
- on a vu aujourd'hui en cours d'histoire le moment où le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels a été instauré. Pourquoi y avait-il tant de gens contre? C'est bizarre, parce que c'est banal. Je pensais que ça avait toujours existé...
- oui mon chéri, c'est vrai qu'à l'époque on avait peur, on croyait que ça serait un trop gros bouleversement, que ça détruirait la famille. On manquait de recul, et c'est vrai tu as raison, c'est ridicule quand on y repense, d'avoir fait tant de chichis. On était étriqué dans nos conceptions religieuses, on voyait du sacré là où il n'y en avait pas, "le mariage!" . Le mariage est un symbole d'amour et ce rituel n'est pas réservé exclusivement à un homme et une femme. Ce n'est pas ce qu'on croyait à l'époque. On se voilait la face. Tu  sais, tu verras que les hommes ne font pas toujours les bons choix et ne sont pas toujours des exemples de bon sens.
Tu sais, j'étais contre à l'époque.
- ah bon? mais pourquoi?
- eh bien, comme je te disais, c'était très compliqué, on croyait que deux personnes du même sexe ne devaient pas avoir un accès "normal" à la parentalité. On croyait que ça changerait trop de choses, comme de dire papa un et papa deux sur les formulaires administratifs.
- c'est vrai? pour un papier administratif tant de gens se sont opposés aux droits des parents homosexuels?
- Entre autre chose... On peut pas s'en vouloir d'avoir cru en quelque chose qui n'était pas fondé. Ce que je peux te dire, c'est qu'heureusement que les choses se sont faites correctement au final. Heureusement qu'en face, les gens étaient plus nombreux à ne pas avoir peur.

A quand un beau final du genre: ils se marièrent et adoptèrent beaucoup d'enfants?



vendredi 11 janvier 2013

Les couleurs du ciel


Voici une vidéo très sympa qui explique clairement un des phénomènes les plus agréables -et rares sous nos lattitudes- à comtempler.


Les aurores australes et boréales expliquées en 2 minutes.




mercredi 9 janvier 2013

Fantastique Hibou

L'hirondelle dit au hibou:

" - J'ai parcouru la moitié de la terre et je me suis enrichie de plus d'expériences que tout autre oiseau. Comment se fait-il que l'on vénère ta sagesse alors que tu vis la nuit et ne quittes pas tes falaises?

- C'est les yeux fermés que je vois le mieux et mes pensées voyagent bien plus loin que tes ailes. ", répondit le hibou.





Ce bel oiseau a souvent été symbole de magie, de spiritualité, de surnaturel. C'est un symbole de méditation et d'introspection. De bonne ou de mauvaise augure, n'est-il pas mignon avec ses intenses petites mirettes qui ont l'air d'en savoir plus sur tout que le plus savant d'entre nous?

mardi 8 janvier 2013

Les Trobriandais


Voici une vidéo très intéressante sur une civilisation lointaine. Les anthropologues qui étudient les relations de dons la connaissent bien et un vieux monsieur nous en parle avec beaucoup de coeur.

« Les Trobriandais ont 2000 ans d’avance sur... par Ouvertures
Que pensez-vous de cet exemple? N'aurions-nous pas intérêt à prêter une oreille attentive à ce qui existe ailleurs?
Bien évidemment.
Pensez-vous qu'un monde où l'argent n'ait plus sa place prédominante et où l'échange / don serait "revalorisé" soit possible?

Je me permettrai de répondre oui, c'est possible et c'est même ce qui arrivera, mais nous ne serons plus à pour le voir. Il faudra encore de nombreuses catastrophes et de pertes humaines avant que les choses ne changent en profondeur. Mais les volontés sont déjà en marche, deçi delà, pour prendre conscience que nos échelles de valeurs sont à l'envers, biscornues et fortement/cément casse-gueules.

Quand la fiction s'emmêle

Une question à laquelle on a tous eu droit et qui revient encore assez souvent, c'est "quel est ton film préféré"... Soit on a posé au préalable l'étiquette "film préféré" sur l'un d'entre eux et la réponse ne se fait pas attendre, soit c'est le flou total parce qu'il y en a trop ou qu'il n'y en a pas... Bref, j'ai décidé de rassembler les meilleurs films que j'ai pu voir, ceux qui laissent vraiment une impression d'excellence, ceux qui, une fois vus, laissent rêvasser "pantoisement"  quelques minutes avant de reprendre une activité normale. Voici donc un bel éventail de films grands publics qui fait aussi office de liste dans laquelle piocher les dimanches frisquets.


Instinct – 1999- de Jon Turtletaub avec Anthony Hopkins et Cuba Gooding Jr. Un primatologue vit avec les singes jusqu’au moment ou un drame se produit. Le vieil homme voue une haine aux hommes et un jeune psychologue va chercher à comprendre les raisons de cette attitude. Excellent film sur le rapport empathique entre les êtres vivants.

Basic Instinct – 1992 - de Paul Verhoeven avec Sharon Stone et Michael Douglas. Prestation de Sharon, magnifique.

Big Fish – 2003 - de Tim Burton avec Ewan McGregor et Albert Finney. Histoire d’amour entre un père et son fils, au-delà des incompréhensions. Histoire d’un homme qui suit ses rêves au fil de son existence, quoi qu’il lui en coûte en termes de vie de famille.

Dracula – 1992 – de Francis Ford Coppola avec Gary Oldman. Adaptation de l’œuvre de Bram Stocker. Superbe Gary Oldman.

Avatar – 2009 – de James Cameron avec Sam Worthington et Sigourney Weaver. Une fable écologique très agréable à regarder. « I see you » et la connexion capillaire entre les êtres vivants sont à retenir.

Harvey Milk – 2008 -  de Gus Van Sant avec Sean Penn. Sur la vie d’un activiste gay, pionner dans la reconnaissance de droits aux homosexuels. Superbe performance de Sean Penn.

Le voyage de Chihiro – 2001 – de Hayao Miyazaki. Film d’animation japonais. Histoire fantastique, onirique et merveilleuse. Trame picaresque : une petite fille part à la recherche de quelque chose…

Mon voisin Totoro – 1988 - de Hayao Miyazaki. Film d’animation. Merveilleuse histoire là aussi, écologique et fantastique.

Princesse Mononoke – 1997- de Hayao Miyazaki. Moyen-âge, Japon. Un jeune prince est maudit pour avoir tué un sanglier. Condamné à quitter son village, le jeune prince part dans la forêt et se retrouve mêlé à une guerre entre les esprits de la nature et les hommes. Princesse Mononoké défend l’esprit de la forêt contre les hommes et le jeune prince va tenter de réconcilier la princesse avec ses semblables. Excellent film.

Nausicaa – 1984 - de Hayao Miyazaki. Les hommes ont épuisés la terre. Revenue à un âge pré-industriel, l’humanité évolue dans un nouvel écosystème dont les insectes géants sont les garants. Une guerre déchire les hommes répartis en différents clans. Une princesse mène alors un incroyable combat pour réconcilier les hommes entre eux et les réconcilier avec la nature et les animaux. Film génial.

Le château ambulant – 2004- de Hayao Miyazaki. Fabuleux. De la magie, des sortilèges, des chateaux qui volent, des portes qui ouvrent sur des mondes différents, des sorcières amoureuses, des princes maudits, des esprits démoniaques. Un voyage captivant, passionnant et rafraichissant.

Minority report – 2002 -  de Steven Spielberg avec Tom Cruise. Adaptation d’une nouvelle de Philip K. Dick (de même que pour Total Recall et Blade Runner). Les thèmes de prédilection de cet auteur de nouvelles d’anticipation sont les pouvoirs parapsychologiques, les troubles de la perception identitaire à travers un brouillage des repères temporels. Dans un futur proche, les pré-cogs ont la faculté de prévoir les crimes avant qu’ils n’aient été commis. Une force d’intervention prend connaissance de ces infos et empêche le futur criminel d’agir…

Carlito’s way – 1993 -  de Brian de Palma avec Al Pacino et Sean Penn. Dans la lignée d’un Scarface (1983, De Palma), d’un King of New York (1990, Ferrara) ou des Affranchis (1990, Scorcese). Un ex traffiquant essaie de ne pas retomber dans le traffic de drogue à sa sortie de prison, quand tout l’y pousse. Superbes performances de Sean Penn et d’Al Pacino.

Grindhouse – 2007 -  de Robert Rodriguez et Quentin Tarentino avec Kurt Russel, Bruce Willis, Rose McGowan et Freddy Rodriguez. Diptyque avec Boulevard de la mort (Tarentino) et Planet Terror (Rodriguez). Les deux films sont excellents dans le genre parodique (le style des road movies des 70’s et les films d’horreur).

2001 Odyssée de l’espace – 1968 -  de Stanley Kubrick. Film de science-fiction avant-gardiste. Scénario de l’écrivain Arthur C. Clarke. Un monolithe noir, un fœtus dans l’univers, HAL et puis des hommes qui vont sur la lune et puis sur Jupiter… Des extra-terrestres seraient-ils à l’origine de l’évolution du singe vers l’Homme ? Proche du film expérimental, incontournable.

Rencontre du 3ème type – 1977 -  de Steven Spielberg avec Richard Dreyfuss et François Truffaut. Science-fiction. Un de mes films préférés, mais plus préféré que les autres encore. Des phénomènes étranges se produisent en divers endroits du globe. Une rencontre va avoir lieu. Les extra-terrestres veulent entrer en contact avec les hommes. Rencontre pacifique, mélodique, fantastique.

Le seigneur des anneaux - 2001 - 2003 - de Peter Jackson  avec Hugo Weaving, Elijah Wood. Trilogie adaptée des romans de J. R. R. Tolkien. 

Reservoir dog – 1992 -  de Quentin Tarentino avec Michael Madsen, Steve Buscemi et Harvey Keitel. Du pur Tarentino : dialogues fous, efficaces et inspirés, personnages inimitables. Pour résumer, disons que des gangsters règlent leur compte dans un bain de sang. Ce film est un bijou pour les dialogues et pour la narration non suivie entremêlant des flashbacks.

Foor rooms – 1995 – de Allison Anders, Alexandre Rockwell, Robert Rodriguez et Quentin Tarentino avec Tim Roth et Madonna. Quatre parties réalisées par quatre personnes différentes. Tim Roth est spectaculaire en groom. Dans un hôtel pendant la nuit du nouvel an, un groom va vivre 4 situations très étranges.

Stargate – 1994 – de Roland Emmerich avec Kurt Russell et James Spader. Science-fiction. Un artéfact est retrouvé en Egypte. Il porte des inscriptions étranges. Leur déchiffrage va ouvrir la porte vers de nouveaux horizons, aux confins de l’univers. La série Stargate SG1 reprend l’idée de départ et la développe avec brio (tant dans le domaine des relations diplomatiques que dans celui des défis scientifiques). Culte.

Le Patient Anglais – 1996 - de Anthony Minghella avec Ralph Fiennes, Juliette Binoche et Kristin Scott Thomas. Histoire d’amour dramatique. Vraiment dramatique. Un amour compliqué entre deux personnes non « disponibles » dans un contexte de guerre, de trahison, de vengeance, de hasards malheureux. 9 oscars tout de même…

The Constant Gardener – 2005 – de Fernando Meirelles avec Ralph Fiennes et Rachel Weisz. Un homme essaie de comprendre pourquoi et comment sa femme- militante altermondialiste- a été assassinée. Elle cherchait à dénoncer des activités illégales d’entreprises pharmaceutiques au Kenya. Manipulations, jeux de pouvoirs, confiance, abus de confiance. Superbe.

Mensonges d’état – 2008 – de Ridley Scott avec Leonardo Di Caprio et Russel Crowe. Film très intelligent sur les manipulations politiques qui se trament en temps de guerre, celle d’Irak en l’occurrence. C’est un film américain donc biensûr certains rebondissements sont trop prévisibles et fort peu crédibles, mais c’est comme ça.

Vicky Cristina Barcelona – 2008- de Woody Allen avec Javier Bardem, Penelope Cruz, Scarlett Johansson. La quête intrépide d’une jeune américaine en Espagne. A la recherche d’aventures amoureuses. Film sympathique où s’opposent deux tempéraments : l’un bien rangé ; l’autre libre et aventureux. L’un s’en sort-il mieux que l’autre ?

James Bond – tous de manière générale, sont une garantie de passer un bon moment de détente.

Amores perros -  2000 – de Alejandro Gonzales Inarritu avec Gael Garcia Bernal. Des vies vont se croiser au détour d’un tragique accident de la route. Belle histoire dramatique. Un peu dans le style de « Collision » (2004, Paul Haggis) ou des « circonstances » amènent des gens à se croiser après qu’on ait suivi leur histoire séparément.

Le jour ou la terre s’arrêta – 2008 -  de Scott Derickson avec Keanu Reeves et Jennifer Connelly. Un extra-terrestre représentant des groupes de civilisations extra-terrestres débarque sur terre pour mettre en marche un processus de « sauvetage de la terre », impliquant l’éradication des êtres humains. Quand les hommes comprendront-ils que la terre ne leur appartient pas et qu’il faut en prendre soin ?

Orange mécanique – 1971 – de Stanley Kubrick avec Malcolm McDowell. Excellent film tant pour la performance de Malcolm McDowell que pour les thèmes traités : la brutalité gratuite, le traitement psychologique tout aussi violent qui s’en suit. Ce film me fait penser à "Vol au-dessus d'un nid de coucou", excellent lui aussi.

Catch me if you can –  2002 - de Steven Spielberg avec Leonardo Di Caprio, Tom Hanks et Christopher Walken. Pour l’intelligence du jeune Abagnale. Bel exemple de résilience. Histoire  vraie (romancée biensûr).

Blade runner -1982 – de Ridley Scott avec Rutger Hauer et Harrison Ford. D’après le roman de Philip K. Dick au titre improbable : « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? » Dans un futur proche, les animaux ont disparus et la planète est devenue un monde apocalyptique. Les réplicants sont des androïdes fabriqués à partir d’ADN humain et servent d’ « esclaves » jusqu’au jour où ils sont pourchassés pour être « retirés » après qu’ils se soient rebellés. 4 androïdes très dangeureux et d’apparence humaine arrivent sur terre. La police spéciale, les Blade Runners, doit les arrêter. L’esthétique cyberpunk du film est très 80’s, c’est-à-dire géniale.

Le labyrinthe de pan – 2006 – de Guillermo del Toro avec Sergi Lopez. Fable merveilleuse et tragique. Une petite fille suit sa mère chez son nouvel époux, un capitaine de l’armée franquiste. Elle découvre un labyrinthe dont le gardien, une créature surnaturelle, lui demande d’accomplir des épreuves difficiles pour devenir la princesse d’un monde enchanté. Sergi Lopez est magistral en capitaine démoniaque.

Intelligence artificielle – 2001 -  de Steven Spielberg avec Haley Joel Osment et Jude Law. Dans un futur éloigné, les robots sont monnaie courante. Certains ont l’apparence et la fonction d’enfants. David, un robot de ce type, est intégré dans une famille humaine et s’éprend de sa maman comme un enfant humain. Il va mener une quête fantastique pour devenir humain et gagner l’amour inconditionnel de sa maman. Ce film pose notamment la question de savoir où s’arrête l’artifice et où commence l’intelligence du cœur…

Le silence des agneaux – 1991 – de Johnathan Demme avec Jodie Foster et Anthony Hopkins. Film policier. Hannibal Lecter, tueur cannibale emprisonné, est sollicité par le FBI pour élucider une série de crimes. Tension psychologique très forte et ambigüité de la relation entre la jeune recrue et le psychiatre psychopathe. Quand la folie est intelligence, et inversement.

American history x – 1998 - de Tony Kaye avec Edward Norton et Edward Furlong. Deux frères cotoient le milieu néonazi: le grand frère est un meneur du mouvement, proche du leader ; le petit frère suit le modèle de son grand frère jusqu’à ce que ce dernier fasse un séjour en prison qui lui ouvre les idées. Il va alors tenter de racheter ses erreurs,  d’éloigner son frère du mouvement haineux… Edward Norton en meneur néonazi : super performance.

Contact – 1997 -  de Robert Zemeckis avec Jodie Foster et David Morse. Une scientifique spécialisée dans l’analyse des ondes radio venues de l’espace  capte un message d’origine extra-terrestre.  Sous forme mathématique, le message est un mode d’emploi menant à la construction d’une machine permettant de voyager dans l’espace et aller à la rencontre d’autres formes de vie. Excellent film qui met en évidence la relativité de nos peurs, de nos croyances, face à l’immensité de l’inconnu. Film culte.

Matrix – 1999- de Larry et Andy Wachowski avec Keanu Reeves, Laurence Fishburne et Hugo Weaving. Science-fiction qui ouvre sur des interprétations philosophiques très nombreuses. Excellente trilogie. Malgré le thème qu’on peut trouver fréquent en SF, le conflit hommes-machines, il est içi magnifiquement dépassé par… la matrice. Superbe allégorie de la question de la réalité relative, subjective. Phénoménal.

Cashback – 2007- de Sean Ellis. Une magnifique histoire d’un jeune homme qui suspend le temps pour apprécier les belles choses. Après une rupture sentimentale, un jeune homme prend un petit boulot de nuit dans un supermarché. Entre réalité et imagination, ce film emmène très loin. Chaleureux, tendre, drôle  et réconfortant, un film surprenant et mémorable.

The rocky horror picture show – 1975 – de Jim Sharman avec Susan Sarandon, Tim Curry. Une perle du cinéma. Entre parodie de série B, parodie de science-fiction : film décalé, un brin provoquant. Tim Curry est phénoménal en professeur FrankNFurter (frankenstein) transsexuel fou, aux lèvres rouges, cheveux brushés et porte-jarretelles ajusté. Super musique (Time warp, Sweet transvestite, Don’t dream it, be it).

L’imaginarium du docteur Parnassus – 2009- de Terry Gilliam avec Heath Ledger, Jude Law, Johnny Depp. Entre alice aux pays des merveilles et Charlie et la chocolaterie, pour l’esthétique. Un miroir magique une fois franchi amène les gens dans leur propre monde imaginaire. Le docteur Parnassus  doit trouver le moyen de rompre le pacte qu’il a fait avec le Malin qui veut lui prendre sa fille. Son imaginarium l’aidera-t-il… concept intéressant de matérialiser les univers secrets des gens, combat entre le bien et le mal assez basique compensé par l’esthétique. Dernier film de Heath Ledger.

Carne tremula – 1997 -  de Pedro Almodovar avec Javier Bardem. (En chair et en os). Un jeune homme décide de se venger d’une femme dont il est amoureux et qui l’a rejeté. Son plan : lui faire l’amour de la meilleure manière possible pour lui faire tourner la tête. Du très grand Almodovar (avec Talons aiguilles, Y tu Mama tambièn).

Blood diamonds – 2006 – d’Edward Zwick avec Leonardo Di Caprio et Djimon Hounsou. Chronique efficace sur le traffic de diamants et les enfants soldats en Sierra Leone. Film engagé. Djimon Hounsou est magnifique.

Little miss sunshine – 2006 -  de Valerie Faris et Johnathan Dayton avec Steve Carell et Toni Collette. Une famille américaine en mode anti-héro, c’est-à-dire loin, très loin d’être une famille modèle, mais surement plus fréquente qu’on ne le croit. Touchant, humain, chacun des personnages de cette famille est riche en nuances. D’abord ils nous effraient puis on apprend à les adorer. Une super aventure.

E.T – 1982 – de Steven Spielberg avec Henry Thomas et Peter Coyote. Science-fiction. Une histoire d’amitié extraordianaire. Film culte. Sublime et incontournable.

Apocalypse now -1979 – de Francis Ford Coppola avec Martin Sheen et Marlon Brando. Film de guerre. Viet Nam. Descente aux enfers, dans les profondeurs de la noirceur humaine, causée par les horreurs que réclame toute guerre.

La ligne rouge – 1998 – de Terence Malik avec Sean Penn, Jim Caviezel et Adrien Brody. Film de guerre. Bataille de Guadalcanal, Pacifique, 1942. Film contre la guerre. Confrontation d’hommes ordinaires, jeunes et naïfs, à des questions de mort. Film incontournable.

Voyage au bout de l’enfer – 1978 – de Michael Cimino avec Robert de Niro, John Savage et Christopher Walken. Film de guerre. Viet Nam. Dénonce les séquelles physiques et psychologiques laissées par les atrocités de la guerre. Christopher Walken magnifique tout comme John Savage.

Les trois royaumes – 2008 – de John Woo avec Takeshi Kaneshiro (Le secret des poignards volants) et Tony Leung Chiu Wai (In the Mood for Love ; 2046 ; Hero ; Internal Affairs). Film de stratégie militaire asiatique, emprunt de sagesse, d’intelligence, de subtilité. Passionnant, captivant, très long et pourtant trop court. Takeshi Kaneshiro incarne un sublime personnage.

Batman: The Dark knight – 2008 – de Christopher Nolan avec Heath Ledger, Gary Oldman et Christian Bale. Pour la performance du Joker, jouissif de perversité. Un très bon film avec Batman Begins ( avec Liam Neeson et Cilian Murphy).

Basquiat – 1996 -  de Julian Schnabel avec Jeffrey Wright, David Bowie, Christopher Walken, Gary Oldman, Sam Rockwell, Benicio Del Toro, Dennis Hopper et Vincent Gallo. Un film exceptionnel sur la vie d’un jeune artiste noir de Brooklyn ayant côtoyé les plus grands (Andy Warhol) et disparu en 1988 à l’âge de 27 ans. Film hommage.Excellent.

Abyss – 1989 – de James Cameron avec Ed Harris. Science-fiction. Un équipage se retrouve coincé au fond de l’océan. Des phénomènes étranges se produisent, notamment avec l’eau à bord de la plate-forme sous-marine. Un monde nouveau s’ouvre, fabuleux. Encore une fois, un film sur l’ouverture d’esprit, sur la confiance en l’inconnu, sur le combat contre la peur.

Dune – 1984 – de David Lynch avec Sting, Kyle McLachlan et Max Von Sydow. Adapté des romans de Frank Herbert. Science-fiction. Dans un univers complètement réinventé, des jeux de pouvoirs, des peuples dominés, des croyances mystiques se confrontent en une fabuleuse aventure.Culte.

Bons baisers de Bruges -2008 -  de Martin McDonagh avec Brendan Gleeson, Ralph Fiennes et Colin Farrell. Deux tueurs à gage se rendent à Bruges, Belgique, pour se faire oublier un temps. Une amitié se noue entre les deux jusqu’à ce que leur boss demande à l’un d’éliminer l’autre. Brendan Gleeson est génial. Les dialogues sont excellents.

Ghost in the Shell – 1995 - de Mamoru Oshii. Film d’animation. D’après le manga de Masamune Shirow. Dans un future cyberpunk se cotoyent humains et êtres cybernétiques.  Des forces de l’ordre se concurrencent pour capturer un pirate informatique. Du manga  pur et dur, absolument fantastique. Une question traitée est celle de la séparation de l’esprit et du corps. Esprits humains, corps cybernétiques, renaissances…

Akira  – 1988 -  de Katsuhiro Otomo. Film d’animation. D’après le manga du même auteur.  Dans un Tokyo futuriste, quelque peu apocalyptique, des jeunes drogués désoeuvrés trainent en moto. L’un d’eux est capturé par l’armée pour subir des expériences parapsychologiques. Doté de nouveaux pouvoirs, le jeune Tetsuo  engendre Akira. Des conflits d’intérêts et des embrouilles de pouvoir s’ajoutent les uns aux autres pour faire de ce manga un film exceptionnel. Essentiel.

True Romance – 1993 – de Tony Scott (scénario de Quentin Tarentino)  avec Christian Slater, Val Kilmer, Gary Oldman, Patricia Arquette, Brad Pitt, Christopher Walken, Dennis Hopper, Bronson Pinchot. Thriller romantique. Un scénario magistral. Une brochette d’acteurs impécables. Film culte.

Les locataires – 2004 – de Kim Ki-Duk. Film poétique merveilleux. Un jeune homme libre et sans biens propres prend possession pour quelques heures de maisons vacantes. Il rencontre un jour une jeune femme malheureuse. Elle le suit dans son mode de vie jusqu’à ce qu’ils se fassent arrêtés. En prison, le jeune homme travaille un art martial très étrange visant à le « fondre » dans le décor, à le rendre invisible. Il part vivre chez la jeune femme malheureuse auprès de son mari, sans que celui-ci ne puisse le voir. Histoire d’amour mais surtout de liberté.

Pulp Fiction – 1994 – de Quentin Tarentino avec Bruce Willis, Samuel L. Jackson,  John Travolta et Uma Thurman. Un Tarentino incontournable. Scénario toujours aussi magistral.

Le terminal – 2004 -  de Steven Spielberg avec Tom Hanks et Zoé Saldana. D’après une histoire vraie. Un homme se retrouve bloqué en zone internationale d’un aéroport car pendant son voyage, son pays a connu un coup d’Etat et a perdu la reconnaissance internationale. Il va devoir s’adapter à une nouvelle vie sans issue. Excellent.

No country for old men – 2007- de Joel et Ethan Coen avec Javier Bardem et Tommy Lee Jones. Un homme trouve une mallette pleine d’argent et se retrouve poursuivi par un tueur engagé pour la récupérer. Javier Bardem est genial en psycopathe (comme on le voit dans le dernier James Bond), effrayant à souhait.

Starwars – 1977 – 2005 -  de George Lucas avec Harrisson Ford, Mark Hamil. Les 6 épisodes. Merci George Lucas.

In the mood for love – 2000- de Wong Kar-Wai avec Maggie Cheung et Tony Leung Chiu-Wai. Histoire d’amour, d’adultère, de romance, d’amitié, de fatalité. Musique superbe. Film parfait.

L’odeur de la papaye verte – 1993- de Tran Anh Huong. Histoire d’une jeune femme vietnamienne. Ce film est une merveille de poésie et de douceur. C’est simplement un film asiatique. Magnifique.

L’été de kikujiro – 1999-  de et avec Takeshi Kitano. Même si Takeshi peut taper sur les nerfs, ce film est une très jolie histoire entre un enfant et un adulte irresponsable qui vont tous deux apprendre l’un de l’autre. Très touchant.

Old Boy – 2003 – de Park Chan-Wook. Un homme est enlevé et séquestré sans raison apparente. Il ne sait pas pour combien de temps. Il est étrangement relâché au bout de 15 ans et il va alors cherché à se venger et à découvrir les raisons de son tortionnaire. Une histoire d’inceste, de vengence, de manipulations, de suicide, un drame extrêmement captivant. Ce film fait partie d’un triptyque sur le thème de la vengeance (Sympathy for Mister Vengeance ; Lady Vengeance). L’acteur principal mange un poulpe vivant – en fait quatre pour la scène- alors qu’il est végétarien, voilà une performance.

Les sept samouraïs  - 1954 -  de Akira Kurosawa avec Toshiro Mifune. Film de samouraïs (Chanbara). Dans un japon médiéval, des bandits attaquent les villages pour piller leurs récoltes. Un village décide de faire appel à des samouraïs pour prévenir la prochaine attaque. Des paysans partent alors recruter des samouraïs dans les villages voisins. Débordant d’humour, d’intelligence, de cœur, Mifune est hilarant, extra-ordinaire. Ce film de près de 4 heures est trop court. Un très grand moment de cinéma, une plongée au cœur d’un pays magique.

Mind game -2004 - de Masaaki Yuasa. Film d’animation japonais adapté d’un manga de Robin Nishi. Encore une histoire qui part dans tous les sens, qui surprend le public à chaque instant, qui bouscule les interprétations. Un jeune homme trouve la mort de manière absurde. Dans un ailleurs, l’autre monde, il parvient à faire demi-tour et revenir sur terre. Commence alors une folle aventure amenant notre jeune homme dans le ventre d’une baleine où il construit une cabane en colocation avec un vieux sage-fou. Génial.



L’empire des sens – 1976 – de Nagisa Oshima. Film japonais. Une femme et un homme vivent une passion charnelle poussée à l’extrême. Inspiré d’un fait réel. Ce film est bouleversant par la sensualité dérangeante qu’il dégage et il pose des questions essentielles sur la passion amoureuse, le libertinage, l’abandon de soi.

Docteur Folamour – 1964 -  de Stanley Kubrick avec Peter Sellers. Film satririque sur la guerre froide, dénonçant l'incompétence des politiques et l'absurdité des conflits. Magistral.



Ca en fait 68. Et si on essayait d'aller jusque 100? Je vais me creuser la mémoire pour en trouver 32 mais un peu d'aide serait la bienvenue!
Hop! A vos écrans.