Le conatus : c’est une notion qui m’a interpelée
récemment et qui est en fait très heuristique.
Le conatus est tout simplement une force, un effort, un élan
naturel contenu dans toute chose « étant » et qui amène toute chose
« étant », existante, à persévérer dans son être.
Cela s’apparente à la notion d’instinct de survie et en ce
qui me concerne, le conatus s’apparente à la notion même de vie, d’étant. En
effet, je considère que la vie est un mouvement qui, inscrit dans le temps,
cherche avec ce dernier à persévérer dans son être, donc à survivre. Le but premier, l’essence même de
la vie, est de continuer, rester, donc vivre.
La définition de conatus a été ensuite interprétée comme une
force ou un effort qui justifie chez l’homme la recherche de ce qui augmente
son confort et sa joie. Je m’éloigne de
cette interprétation en posant que le confort et la joie sont des notions
culturellement relatives et pleinement anthropocentriques. Ce sont des notions
qui, posées comme but de l’effort de vie, justifient certains comportements
individualistes que je pense en contradiction avec l’intérêt
« supra-général ».
L’intérêt supra-général ? Eh bien oui, l’intérêt non
pas des hommes dans leur collectivité, mais l’intérêt de l’ordre des choses qui
nous entourent et nous incluent, l’harmonie et la symbiose dans la coexistence
des espèces.
IL semble évident que si la recherche de la joie et du
confort pour un individu ou une espèce se fait au détriment de son
environnement, cette recherche devient vaine à plus ou moins long terme.
Cependant, je garde la notion de conatus car je la considère
fondamentale dans la définition de ce qu’est la vie.
La vie n’est autre que le mouvement qui persévère l’étant,
la vie n’est autre chose que l’action de vivre.
La vie est survie et va bien au-delà de notre survie à nous, humains. C'est pourquoi, si nous voulons rester dans la danse, il nous faire attention à ce qui nous entoure.
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