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mardi 25 février 2014

Red Brain

J’ai fait un drôle de rêve cette nuit. Enfin je le trouve drôle juste parce que je me souviens de détails très clairs.

Dans un futur proche, moi et je ne sais qui étions en train de visiter une grande bâtisse moderne dans le genre de celles construites depuis les années 60 en matériaux peu nobles, pas de la pierre ou du bois.

Cette bâtisse était un « centre de recherche » important. Il s’y passait plein de choses et on l’avait ouvert au public récemment pour la simple raison qu’il ne s’y passait plus rien. On allait en faire autre chose et en attendant de savoir précisément quoi, on laissait le public visiter les couloirs, les escaliers, les pièces vides, l’œil à la recherche de quelques vestiges des installations qu’on avait déménagées.

Mon ami et moi suivons le cortège de badauds, l’air nonchalant, sans être vraiment là. On papote de choses futiles. Au fil de la visite on se sépare. Une petite pièce sombre à l’éclairage bleuté attire mon attention. Sur une table en verre dont l’unique pied central est soudé au sol il y a une feuille froissée qui n’intéresse absolument personne.

Avant de la prendre et de la défroisser, je regarde si telle qu’elle est, je peux distinguer une partie de ce qu’il y a dessus. En effet, je distingue un morceau de dessin, une bribe de schéma qui fait penser à la représentation d’un cerveau humain. Je prends la feuille et je la défroisse. Il y a 6 cerveaux humains représentés, avec des zones colorées différentes sur chacun (verte, bleue, jaune, orange et rouge). Un schéma retient mon attention parce qu’il ne ressemble pas à ce qu’on s’attend à voir quand on visualise des zones d’activité cérébrale sollicitées par on ne sait quel stimuli. Sur ce schéma, l’intégralité du cerveau est rouge et les variations de rouge sont minimes. Pas de vert, pas de bleu, ni d’orange. Ce cerveau graphique est simplement magnifique et très intriguant.

Il y aurait quelque chose qui permettrait de stimuler « à ce point » l’activité cérébrale ?

Quelque chose est griffonné à la main sur le papier froissé, entre les schémas. En fait, cette feuille est étrange. Les graphiques de cerveaux ne sont pas disposés de manière régulière, on dirait que quelqu’un a fait une capture d’écran de différents graphiques et les aurait copier/coller maladroitement sur une page Word. Il aurait imprimé la page avant d’y ajouter un commentaire au crayon.

Que dit ce commentaire… Il s’agit de plusieurs mots listés les uns en dessous des autres. (Je me souvenais de tous au réveil, mais j’en ai perdu en route. Je me souviens des derniers qui sont les plus importants). A les lire, on voit qu’il y a un ordre. Il doit s’agir des stimuli les plus capables de réveiller la matière grise et le dernier est « Nature »…

A mon réveil, je repense à ce rêve et je me dis que ce « N » majuscule laisse planer un doute sur ce à quoi l’auteur du document fait référence.

Dans un centre de recherche, on ne parle pas de « nature » comme cela, aussi vaguement. Il doit s’agir de quelque chose de plus précis, comme un projet. Un projet portant sur les interactions entre la « nature » (la forêt, la couleur verte, l’odeur du bois, que sais-je) et le cerveau… Un projet qui portait peut-être sur des interactions d’ordre paranormal, ou « extra-normal », car on ne sait pas grand-chose de cette mystérieuse « nature ». Il suffit que l’auteur du document ait mystérieusement disparu avec le résultat de ses recherches et hop, on tient là une chouette idée de départ pour une petite nouvelle SF.

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