Le texte que je propose ici est inspiré par la lecture de l’avant
propos à "Récoltes et Semailles" qu’Alexandre Grothendieck a rédigé au début des
années 1980. Mathématicien reconnu comme étant un des plus grands mathématiciens- sinon le plus grand- du vingtième siècle, il est aussi connu pour s'être retiré du milieu académique au début des années 70 pour ses convictions profondément anti-militaristes et critiques envers la société.
Son ouvrage Récoltes et semailles est un texte de plus de mille pages qui n'a jamais été publié et ne le sera peut-être jamais, tant il est complexe et tourmenté. J’ai bien tenté d’aller plus loin dans la lecture de son œuvre, mais je n’y suis pas parvenue. Je me suis arrêtée après « la Lettre » qui précède l’introduction que j’ai, tout de même, à peine abordée et qui fait suite à l'avant-propos dont il est ici question. Je préciserai en conclusion pourquoi je n’ai pu poursuivre la lecture.
Son ouvrage Récoltes et semailles est un texte de plus de mille pages qui n'a jamais été publié et ne le sera peut-être jamais, tant il est complexe et tourmenté. J’ai bien tenté d’aller plus loin dans la lecture de son œuvre, mais je n’y suis pas parvenue. Je me suis arrêtée après « la Lettre » qui précède l’introduction que j’ai, tout de même, à peine abordée et qui fait suite à l'avant-propos dont il est ici question. Je préciserai en conclusion pourquoi je n’ai pu poursuivre la lecture.
L’avant-propos en question est un texte véritablement
sympathique à lire. Il le présente lui-même comme une promenade et c'en est une. On peut s’y engager sans appréhension.
La partie qui m’a
inspirée quelques réflexions est un passage très court dans lequel Alexandre
Grothendrieck présente « sa mathématique » en des termes accessibles
aux non-initiés. J’ai tenté de tirer de ces quelques lignes une substantifique
moelle susceptible d’alimenter une réflexion philosophique qui me tient à cœur depuis longtemps.
Dans un premier temps, je vais exposer tant que faire se
peut, ce que j’ai compris de sa mathématique. N’étant pas mathématicienne pour
un sou, j’implore une certaine indulgence de la part de l’initié. Cependant, je
considère que tout travail de vulgarisateur serait vain si un non-initié ne
pouvait irrémédiablement pas tenter l’aventure excitante d’entrer maladroitement
dans un monde qu’il ne connait pas. Si dans ce que je présente des contresens
apparaissent, j’invite ardemment à ce qu’on me mette le nez dessus.
Ensuite, à partir de cette présentation de la mathématique
de Grothendrieck, à peine effleurée, je proposerai quatre idées que voici, dans
l’ordre où ces idées me sont venues. Elles aussi ne demandent qu’à être
discutées :
- - La science mathématique s’est structurée autour
de la problématique fondamentale du « discontinu » et du « continu » :
nombre (discontinu) = arithmétique, grandeur (continue) = analyse, et forme (l’un et/ou l’autre) = géométrie, les trois grands domaines mathématiques ;
- - Une petite poésie sur la « constante »
et « l’invariant » mathématiques ;
- - L’ontologie mathématique, en partant de la
notion d’ « espace »;
- - L’hypothèse farfelue que je défends : la
mathématique n’est pas intrinsèquement rationnelle (mais la raison y contribue.
Je plaisante, et je suis la seule à rire de mes blagues).
Plus sérieusement, l’avant-propos de Grothendrieck m’a
apporté énormément de plaisir et j’ai hâte de partager les questions qu’ont
soulevées sa lecture. Ce que je dis n’a aucune prétention mathématique. Ce n’est
que réflexion ouverte et modeste sur quelques points de nature philosophique.
Une remarque : ne pas se laisser impressionner par
certains termes, leur complexité est une illusion qui masque des choses
simples. (Simples mais toutefois abstraites). Je conseille avec insistance la
lecture d’un ouvrage de vulgarisation mathématique admirable et facile « Les
énigmes mathématiques du IIIème millénaires» par Simon Singh, sans lequel, si je ne l'avais pas lu, j'aurais été désemparée face à la mention des « conjectures
de Weil », de même que je suggère au lecteur de ressentir, au préalable, un
intérêt minimal pour la discipline résolument fascinante des mathématiques.
On y va ?
1 - La mathématique de Grothendrieck d’après ses
dires dans son avant-propos : vers l’unification du nombre, de la grandeur
et de la forme.
note avril 2016: ce texte ne sera pas terminé car le projet a donné naissance à Mathae, oeuvre de fiction.
note avril 2016: ce texte ne sera pas terminé car le projet a donné naissance à Mathae, oeuvre de fiction.
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