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Petite épistémologie de la créativité - première partie

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lundi 12 novembre 2012

Un travail d'équipe



Nous sommes des êtres étranges. Hébergés dans un corps que nous méconnaissons, - ce n’est pas parce que la biologie décrypte une grande partie de notre fonctionnement que nous connaissons notre corps- nous résumons bien souvent le Soi, à la « conscience d’être », c’est-à-dire à ce qui se passe dans notre tête. Depuis des siècles, nous en sommes venus à distinguer le corps et l’esprit comme deux entités distinctes que le cartésianisme illustre parfaitement.

Nous avons la sensation que tout se passe dans notre tête, siège de l’interprétation de nos perceptions ; il n’est donc pas surprenant que nous en ayons déduit que notre pensée est toute puissante, que notre corps n’est que le médium de notre animalité duquel il importe de se détacher.

Nous savons cependant que notre disposition mentale influe directement sur le fonctionnement de notre corps : un moral bas et le corps est plus réceptif aux petits maux. Un danger surgit et nos forces sont décuplées.

Une devise très courante mériterait d’être considérée avec moins de légèreté. Un esprit sain dans un corps sain. En effet, si les liens sont intimement plus étroits entre notre corps physique et notre pensée, nous avons beaucoup à gagner à ne négliger aucune des parties.

Consacrer quelques minutes par jour à fermer les yeux pour sentir son corps, réapprendre à s’émerveiller de la manière mystérieuse dont il fonctionne, sans relâche, dont il se répare alors que nous le maltraitons si souvent, son incroyable résistance, son adaptation, son soutient indéfectible alors même que nous n’y prêtons aucune attention.

C’est pourquoi je crois qu’il est important d’apprendre à connaître la formidable petite machine de vie que nous sommes. Apprendre à la connaître non pas via le prisme de notre raison ou de données accumulées dans les bouquins,  mais par la sensation, une perception intime de soi, intuitive et introspective, suivant une démarche altruiste. Aller à la rencontre du corps étranger que nous sommes.

 Le corps et l’esprit qui définissent ce que chacun de nous est, fonctionnent ensemble, en équipe, se soutenant, embarqués tous les deux dans une même aventure. Il est dans notre devoir de prendre soin au mieux de ce que nous avons, la seule chose que nous possédions vraiment, notre corps et notre pensée, notre être, qui va bien au-delà de ce que notre perception rapide nous donne à croire trop simplement. 
Il faut apprendre à se connaître, à se sentir, à avoir pleine conscience de tous ces organes qui nous composent et travaillent sans cesse à se maintenir en vie. Sentir ses muscles, les faire travailler comme ils le réclament, prendre le temps de s’alimenter correctement. Si l’on cherche à être à l’écoute attentive de son organisme, il nous fait comprendre ce dont il a besoin.

Commencer par ces petites choses fondamentales permet simplement d’être bien avec soi-même. C’est ce que l’on peut appeler le début du bonheur.

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