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lundi 3 décembre 2012

Et la Raison dans tout ça



Nous sommes peu nombreux à avoir une connaissance approfondie du fonctionnement de notre corps.
Nous respirons sans y penser, notre coeur bat sans que nous nous en rendions compte, le sang circule, les cellules se régénèrent et nos organes remplissent leur fonction, incessamment. Un biologiste a une idée à peu près claire de "comment ça marche", mais nous autres...
A  défaut d’avoir cette connaissance, nous sommes aussi très peu nombreux à chercher à appréhender cette connaissance du corps au moyen de nos perceptions ou de nos sensations.

Prendre quelques minutes pour tenter de ressentir ce fonctionnement silencieux.

Cependant nous vivons avec cet organisme étranger, faussement familier, sans grande curiosité à son égard si ce n’est, parfois, un certain émerveillement face à son mystère.

Nous passons à côté de nous-mêmes, bordés  d’œillères, courant après la réalisation de schémas de vie sociale, souvent mus par la crainte de notre éphémère condition.

Ceci dit, nous faisons de même avec le monde qui nous entoure, notre environnement. Armés de notre rationalité, nous « connaissons » un monde que nous adaptons à ce que nous percevons de lui et de nous-mêmes, laissant de côté l’intelligence du cœur trop souvent en contradiction avec notre rationalité.  

Conséquence : nous détruisons à la fois notre planète et notre organisme.

Nous sommes tombés malades.

D’un autre côté, notre nature humaine s’exprime au travers du peu de place que nous lui laissons (rêves, intuitions, émotions) et malgré nos tentatives pour maîtriser cette nature.
Elle s’exprime aussi dans notre besoin de comprendre.
Ce besoin de comprendre nous a amené à tomber amoureux de la Raison qui loge en notre cerveau et à lui donner à traiter à elle-seule tout objet de questionnement, faisant fi de nos intuitions quand ces dernières ne sont pas validées par la Raison.

Notre compréhension est rationnelle et ce n’est pas suffisant.

Ce n’est pas suffisant si nous exploitons nos connaissances comme étant des vérités abouties -absolues- et les imposons à notre environnement.

Nous avons de ce fait amélioré notre condition et repoussé l’échéance mortelle mais de manière provisoire et illusoire.

La Raison est un excellent instrument, un trésor à notre portée, mais la beauté de cette faculté ne doit pas nous aveugler face à la relativité des fruits de son travail.

1re V. du 5/11

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