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lundi 10 décembre 2012

Spartacus (série télé)


Spartacus est une série américaine diffusée actuellement. Il y a trois saisons pour l’instant que l’on peut voir :
Saison  un : « Le sang des gladiateurs » ; saison deux : « Vengeance » et entre les deux saisons, ce qu’on appelle préquelle : « Les dieux de l’arène ».

La préquelle se situe chronologiquement avant la première saison mais a été réalisée après pour une raison simple : l’acteur qui interprète Spartacus est tombé malade et ne sachant ce qui allait advenir de lui, on a fait une saison où il n’est pas présent. L’acteur Andy Whitfield est décédé et on a pris un autre acteur pour jouer dans la seconde saison. Une dernière saison est en cours de tournage, qui devrait avoir pour titre « La guerre des damnés ».

Voilà pour les détails introductifs.

Cette série est excellente à mes yeux pour plusieurs raisons.

D’abord, pour la violence graphique.
Le sang coule à flot et il faut parfois s’accrocher face à certaines scènes. Cependant, l’image est toujours belle. On trouve un trait graphique très proche de la bande dessinée. La violence montrée est à la fois réaliste et amplifiée, mais jamais glauque ou gratuite. L’écran se couvre de rouge, les épées des gladiateurs tranchent dans le vif, mais cette violence est contrebalancée par son expression graphique esthétique.

Ensuite, la violence charnelle des combats de gladiateurs est à la hauteur de la violence des propos et des actes des autres protagonistes.
Trahison et manipulation sont poussées à l’extrême. La vie des gens ne tient qu’au bon vouloir des uns et des autres, au profit qu’on peut tirer d’une personne à un moment. Ce moment révolu, il y a toujours un poignard opportun à porté de main ; un individu peu scrupuleux pour se charger d’un assassinat.

Autre chose de plaisant dans cette série : les dialogues. Qu’on regarde les épisodes en VO ou en VF, la langue employée est belle, elle aussi. Les mots sont réfléchis et harmonieusement agencés pour mieux servir les intentions traitres de son auteur, pour mieux tromper son auditeur.

Chaque épisode est un petit film saisissant. Le scénario est toujours finement brodé, la vilénie toujours plus obscure qu’on ne l’anticipe. C’est une série politiquement incorrecte, un tantinet provoquante, qui ne cherche pas à enjoliver un passé souvent romancé. Bien au contraire.

« Par la verge de Jupiter ! Ce suceur de queues de Solonnius tâtera de mon glaive s’il croit pouvoir se jouer de moi en ma demeure ! »

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